Un périple bleu – Bibliothèque Forney – V – 2015
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Si l’indigo était connu et utilisé dans l’Amérique précolombienne, le précieux pigment produit dans les colonies espagnoles d’Amérique centrale alimenta un commerce florissant vers l’Europe pendant trois siècles
Mais l’exportation de cette production intensive d’indigo périclita pourtant à la fin du XIXe siècle au moment où la poudre bleue de synthèse remplaça le long et pénible travail des cuves d’indigo végétal

Guatemala – Ethnie des indiens Quiché – Costume de femme
Des broderies polychromes masquent l’assemblage des panneaux de la jupe
Châle en coton rayé avec des motifs d’oiseaux tissés à l’aide d’une trame supplémentaire
Les indigoteries furent alors abandonnées et les champs d’indigo remplacés par des plantations de plantes vivrières, cacao, café ou canne à sucre
L’indigo naturel est encore cultivé dans quelques rares localités, mais le temps et le savoir-faire des tisserands privilégiant ces travaux en font un produit de luxe hors de portée des populations amérindiennes

Guatemala – Ethnie des indiens Quiché – Blouse Huipil de femme
Deux lés de toile de coton rayée indigo et rose aux motifs obtenus avec des trames supplémentaires
Si les femmes des communautés indiennes portent encore leurs costumes traditionnels, surtout les jours de fête, les teintures en bleu de leurs vêtements sont dorénavant réalisées à partir de l’indigo de synthèse

Guatemala – Ethnie des indiens Quiché – Blouse de femme
Toile de coton rayée indigo et rose aux décors zoomorphes en trame supplémentaire
Si, en général, les femmes arborent des blouses claires abondamment brodées de fleurs éclatantes, leurs jupes restent traditionnellement teintes en bleu très foncé, dont l’austérité se trouve souvent égayée par de multiples galons de couleur superposés

Guatemala – Châle de femme
Toile de coton aux motifs anthropomorphes, fils en ikat de chaîne teints en indigo alternant avec des rayures mauves
Le tissage artisanal reste encore une constante des populations des Hauts Plateaux, la virtuosité remarquable du travail avec des trames doubles permet d’agrémenter les textiles avec des motifs remplaçant plus sobrement les broderies multicolores pratiquées ailleurs

Guatemala – Châle de femme
Toile de coton rayée avec fils ikat de chaîne en indigo alternant avec des bandes de coton noir et marron
Les couleurs des châles exploitent les coloris naturels du coton cultivé et teint localement dans de belles compositions tissées de rayures combinées avec des fils teints selon la technique de l’ikat en bleu indigo

Guatemala – Châle de femme
Toile de coton rayée aux motifs en chevrons blancs et fils ikat en indigo alternant avec des bandes de coton beige
Ces textiles servent aussi bien de châles protégeant les femmes de l’ardeur du soleil que de porte-bébé, de cabas pour transporter les marchandises et habituellement de décoration de table

Guatemala – Ethnie des indiens Quiché
Toile de coton aux fils écrus et fils en ikat teints en indigo donnant un effet de carreaux
Ces tissages très graphiques se singularisent nettement des textiles dits folkloriques assez tape-à-l’œil habituellement proposés aux touristes ravis !

Chili – Ethnie des indiens Mapuche – Poncho
Toile de laine aux fils écrus et fils ikat teints en indigo
Ce tour du monde en bleu d’une exposition absolument passionnante, s’achèvera enfin dans notre vieille Europe…
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Exposition Indigo – Un périple bleu – Bibliothèque Forney :
I – Le Japon
II – Les minorités chinoises
III – L’inde et le sud-Est asiatique
IV – L’Afrique et le Moyen Orient
V – L’Amérique centrale
VI – L’Europe
Grace a votre superbe reportage je suis aller visiter l’exposition jeudi dernier. Quelle merveille !!!!!!
En effet, belle exposition riche de connaissances sur les textiles