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Dans le département du Puy de Dôme, le vieux village médiéval de Saint Saturnin abrite outre un château imposant sur sa colline escarpée, une autre perle romane : l’église dédiée au saint éponyme Saturnin

Construction aussi puissante que la végétation qui l’entoure
L’intérieur est très dépouillé, un vaste déambulatoire entourant le chœur, commun à toutes les églises de pèlerinage, permettait aux fidèles venus vénérer les reliques de circuler plus aisément

Les chapiteaux aux décors très sobres
La région retirait une grande richesse de la culture de la vigne jusqu’à son anéantissement par le phylloxéra au siècle dernier

Dans l’église, une statue d’un saint inconnu sous les traits d’un vendangeur
L’ancien village aux ruelles escarpées, aux maisons d’une rusticité impressionnante, aux puissants murs encore visibles de l’enceinte médiévale s’accorde bien avec son église austère

La montée vers l’église

Voûtes et voussures romanes
Rues désertes, bruits étouffés par les épais murs de pierre…

Avertissement….
…seuls des chats se chauffant au soleil nous regardaient, indifférents…

…Justifié !

Attendrissement pour des minets joueurs
Quelques détails…

C’est ce que l’on dit !

Pentures anciennes sur le portail de l’église
Nous avons ressenti un certain malaise dans cette ville fantôme…

Dernières roses de l’automne…

Une porte pour décourager les importuns ?
Puis notre chemin bifurquait vers Issoire, la dernière perle romane auvergnate du Puy de Dôme. L’église saint Austremoine est grande, imposante avec un décor sculpté un peu trop restauré

Les toits de tuile coiffant les chapelles rayonnantes
Pendant la Révolution, les chapiteaux historiés ont été en grande partie brisés. Le XIXe siècle étant passé par là, ceux-ci ont été restaurés dans un style « saint sulpicien » assez laid, et pour faire bonne mesure des peintures bariolées recouvrent presque entièrement les voûtes, les murs, les colonnes et leurs chapiteaux

Plutôt révélateur du goût du XIXe siècle que de celui du XIIe !

Reflets sur la pierre d’un beau jour ensoleillé d’automne
Bien sûr on a voulu restituer les couleurs dont étaient parés tous les édifices religieux, l’homme du Moyen Age étant subjugué par les couleurs dont sa vie quotidienne était dépourvue. Seulement on est bien loin de l’esprit du XIIe siècle !

Peinture dans la veine des préraphaélites à la même époque
Dans l’ancienne sacristie, sous des badigeonnages postérieurs, a été retrouvée une superbe fresque du Jugement Dernier
Elle démontre la nouvelle sensibilité de la société après les ravages de la grande Peste Noire ayant décimée la moitié de l’Europe au XIVe siècle

L’Archange Saint Michel disputant une âme au diable
La peinture est dans un bon état de conservation, elle a échappé aux iconoclastes de la Réforme

La gueule béante de l’enfer engloutit les damnés
Sur la place de l’église, à la fenêtre d’une maison ancienne, une vision fort surprenante…

J’ai cru voir un tableau hyper réaliste d’Edward Hopper !
Sur la route du Mont Dore, le vieux village de Besse sous une pluie fine qui accentuait encore la mélancolie automnale des rues…

Beaucoup de maisons construites en pierre de lave
Et ses spécialités régionales…

Il était bien bon, en effet !
La journée se finissait avec une truffade un tantinet roborative…

Et pas de dessert !
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